Soldat Weina

Il arrive sur scène, jouant de son saxo ténor, un collier d’oeillets autour du cou,oeillets qu’il offrira tout au long de son récital aux spectatrices et spectateurs. Pas de micro. C’est sans artifice qu’il déclamera ses poèmes. Son spectacle est nouveau ; jugeant l’ancien trop engagé dans son ensemble,il y insère désormais des poèmes drôles ou tendres.

Il n’est plus seul sur scène, il y a aussi Moussa Samou Kora qu’il a rencontré il y a trois mois ; ce jeune musicien noir originaire du Burkina-Faso l’accompagne à merveille avec divers instruments de musique venus d’Afrique noire. Parmi ces instruments, en plus des percussion africaines classiques, on trouve par exemple le balafon, xylophone dont le son de chaque lamelle de bois est amplifié par une calebasse et dont il joue avec une dextérité presque incroyable ; Moussa joue également de la kora, grand instrument à cordes pincées tenu droit devant lui et dont il sort des sons d’une infinie délicatesse jusqu’à un de crescendo à peine audible.

Ces deux artistes ont été chaleureusement applaudis par une cinquantaine de spectateurs venus les encourager. Ce spectacle était gratuit, et il était très justifié qu’à la sortie chacun puisse laisser son obole dans un chapeau discrètement posé prés de la sortie. (PM La Marseillaise - 20/05/09)